Etymologie
Indication(s) grammaticale(s)
Définition 1.
Source(s)
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Le Grand Dictionnaire de Philosophie (Edition Larousse, 2003, Version Numérique)
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Définition
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le concept esthétique se définit comme étant « la théorie, non de la beauté elle-même, mais du jugement qui prétend évaluer avec justesse la beauté, comme la laideur ».
Dans un cadre général, cette notion est vue aussi comme une « connaissance des critères et des principes sur lesquels se fonde l’appréciation de la beauté comme de la laideur, dans l’art comme dans la nature. Elle se substitue au milieu du XVIIIe s. à ce qu’on nommait auparavant la « poétique ».»
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Définition 2.
Définition
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L’esthétique, ou ce que nous appellerons également l’activité poétique, a plutôt pour Platon comme Aristote un caractère mimétique et non pas créatif. En d’autres termes, c’est le fait de créer une œuvre d’art ou le beau à travers ce que nous nommerons « imitation » ou « mimésis ».
Cette imitation se présente, d’après Platon comme Aristote, comme étant une monstration d’un beau intelligible.
Dans La République, Platon a bien montré que l’art en général n’est qu’illusion et imitation de l’apparence sensible (Cette imitation se comprend sans le sens de faire une copie de ce qui est réel, à savoir les Formes. C’est ce qui va lui faire adopter un statut ontologique inférieur). Il donne ainsi une explication en se basant sur l’exemple de la distinction des trois formes de lits, à savoir : tout d’abord, la forme naturelle attribuée à Dieu en tant qu’auteur et créateur. Ensuite, la forme du menuisier ou de l’artisan que nous appellerons aussi l’ouvrier du lit. Sa fonction se contente à imiter un modèle idéal du lit pour créer un autre réel. Et enfin la forme du peintre qui est considéré comme un imitateur d’une œuvre éloignée de la nature de trois degrés. Cette dernière forme fait de son imitateur un créateur de fantômes qui n’a aucune relation avec la réalité. Ce qu’il connait, c’est uniquement l’apparence.
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Définition 3.
Source(s)
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HEGEL, George Wilhelm Friedrich, Introduction à l'Esthétique (1835), coll. Champs, Aubier Montaigne, 1964, p. 10-11
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Définition
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chez Hegel, cette science, qui étudie le beau dans l’art, est prise pour un produit qui provient de l’esprit. Sa fonction réside dans la créativité par l’esprit. A ce propos, Hegel explique dans son œuvre Introduction à L’Esthétique (1835) que ce beau dont il est question rentre dans le cadre artistique et il n’a eu en aucun cas de relation avec ce qui est naturel. C’est ainsi qu’il va placer ce beau artistique, - ce que nous appellerons aussi une œuvre d’art -, dans une position extrêmement supérieur de la production humaine étant donné qu’il provient d’une activité totalement spirituelle. Tandis que le beau naturel, bien exclut, est mis dans un niveau très rabaissé d’une simple raison que la nature a uniquement le rôle de participer à l’esprit humain (une source d’inspiration). Aussi chez lui, seul ce qui sort de l’esprit est vrai. Cela prouve d’une part la place privilégiée qu’il accorde au spirituel en lui attribuant la valeur d’être vrai.
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Définition 4.
Source(s)
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Kant, Emmanuel, Critique du Jugement : Tome premier, Paris, Ed. Librairie Philosophique De Ladrange, 1846
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Définition
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la notion d’esthétique se présente en tant que discipline indépendante et autonome du fait qu’elle n’assujettie à aucune règle passée. Son apparition est due au rapprochement des arts avec le sensible et le beau.
Le concept d’ « esthétique » est vu comme une discipline subjectiviste et intrinsèque. Dans son œuvre Critique du Jugement, Kant considère l’ « esthétique » comme étant une théorie de la perception. Autrement dit, cette notion réfère au jugement du goût ou encore au sentiment du plaisir. Dans cette perspective, Il fait du jugement esthétique une chose qui doit être réfléchie. Outre, pour lui, ce jugement parvient de la réflexion, d’une expérience interne et d’une production tout à fait psychique. Egalement, il présente également l’idée pensée et produite à travers de l’imagination.
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