Indication(s) grammaticale(s)
Définition 1.
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À la fin du XIXe siècle, des chercheurs de différentes disciplines ont accordé une attention considérable à la notion de la cohésion sociale au sein des sociétés et des communautés, en fait les sociologues s'intéressaient aux liens qui unissaient les gens en tant que groupe cohésif et formaient des agrégats sociaux fonctionnant bien (E. Durkheim, 1911; Tönnies, 1963; Wirth, 1938) Cette question était très pertinente étant donné que les pays d'Europe occidentale comme la France et l'Allemagne étaient confrontés à un malaise causé par les conséquences de la révolution industrielle et l'apparition de la société de masse (Hughes, Sharrock, & Martin, 2003). Les réseaux communautaires traditionnels se sont effondrés et ont fait place à des contextes de vie plus anonymes dans les villes urbanisées. Comme le disaient (Robert E. Park, 1925) à propos des réseaux sociaux traditionnels de l'église, de l'école et de la famille: «ces relations intimes des groupes primaires sont affaiblies et l'ordre moral qui leur est imposé se dissout progressivement». Cela a posé un problème au niveau de la cohésion sociale et de l'ordre social au sein de ces nouvelles sociétés et villes, à mesure qu'elles devenaient plus complexes et plus diverses. Les processus d'industrialisation, d'urbanisation et de modernisation ont amené les sociologues à reconsidérer la manière dont l'ordre social et la cohésion sociale pouvaient être maintenus dans ces cadres modernes, où les citoyens s'étaient isolés et détachés de leurs réseaux sociaux traditionnels (Tucker & TUCKER JR, 2002). Les mutations survenues à la fin du XIXe siècle ont provoqué de profonds changements sociaux au sein des sociétés et émietté l'ensemble commun de normes et de valeurs en tant que base pour vivre ensemble. Par conséquent, l'accent est mis tout d'abord sur le travail d'Emile Durkheim en ce qui concerne la division du travail et en second lieu sur le travail de Ferdinand Tönnies concernant la différence entre les communautés pré-modernes et les sociétés modernes.
Emile Durkheim fut l'un des pères fondateurs de la sociologie et fut une figure cruciale dans le développement de la notion de cohésion sociale. Il était intrigué par les communautés et analysait la cohésion sociale comme base de la cohérence entre les différentes composantes d'une société pour former un tout unique et unifié. Selon lui, la détérioration de la cohésion sociale est la cause principale de la crise sociopolitique de la France à la fin du 19eme siècle. Ainsi les notions de société et de cohésion sociale devraient être liées et une séparation entre eux e conduirait les citoyens à se sentir perdus et instables. De plus, les personnes ne peuvent se sentir satisfaites que lorsqu'elles sont intégrées dans un agrégat social ou un groupe social : Non seulement les membres du groupe sont individuellement attirés, mais ils sont également attachés à ce qui est la condition d’existence de ce type collectif, c'est-à-dire à la société qu'ils forment par leur réunion (E. Durkheim, 1911)Par conséquent, la société formait une réalité au-dessus des individus et supposée être plus grande que la simple somme des individus. La societé joue donc un rôle constitutif comme la vie individuelle a été créée à travers cette vie collective dans la société (E. Durkheim, 1911). En d'autres termes, la réalité unique de la société a influencé les attitudes et les comportements de ses membres.
Durkheim a utilisé la notion de solidarité sociale comme explication des comportements sociaux et a considéré la société comme le point de départ de son analyse. Il a présenté une relation interactive entre l'individu et la société et il a considéré que la base de la solidarité sociale devait être trouvée dans la société plutôt que chez l'individu (Tucker & TUCKER JR, 2002). Selon lui, les éléments sociétaux de la solidarité sociale et de la cohésion sociale ont généré les réseaux sociaux et les relations qui rattachaient l'individu au groupe (E. Durkheim, 1911). Plus directement : «La société émerge des individus en interaction, mais la structure sociale devient alors autonome et externe aux individus, et exerce un pouvoir causal sur ces individus» (Sawyer, 2002). Tout en observant le glissement des sociétés pré-industrialisées vers les sociétés industrialisées, Durkheim a développé sa théorie sur la cohésion sociale dans son livre sur la division du travail social (E. Durkheim, 1911). Dans ce livre, il envisage deux représentations idéales de formes contrastées de cohésion sociale, chaque forme représentant un type de société différente.
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