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Le don : définitions

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Définition 1.

Auteur(s) Mokhtar MEROUFEL
Ecole(s), courant(s) Marcel Mauss
Région(s) Maghreb
Discipline(s) Sociologie
Période(s) 20eme, 21eme
Usage(s) Scientifique
Source(s) Marcel Mauss
Définition 5.6. Dans l’« Essai », la substitution lie compensation et réciprocité (Mauss, 1999, p. 212 notamment). Comme Mauss le montre à travers les exemples de vendetta ou à l’occasion des descriptions du potlatch.

7. dans Philosophie de l’argent, l’échange représente le fait «qu’un sujet possède actuellement quelque chose qu’il ne possédait pas avant, et a perdu pour cela quelque chose qu’il possédait précédemment » (Simmel, 1900, gsg 6, p. 61 ; traduction).

14. « La valeur se présente à nous comme le résultat d’un processus de sacrifices, où se dévoile la richesse infinie de notre vie » (Simmel, 1900, gsg 6, p. 64; traduction).

21. Mauss se limitera pour sa part à suggérer cette idée de la réciprocité comme ce qui est «entre» les hommes et les groupes sociaux, en parlant de «va-et-vient45 » S’il ne travaille pas aussi extensivement cette idée, il en soulèvera néanmoins le caractère fonctionnel.

24. «Les codes et l’épopée s’étendent, comme savent s’étendre les littérateurs hindous, sur ce thème que dons, donateurs, choses données, sont termes à considérer relativement, avec précisions et scrupules, de façon qu’il n’y ait aucune faute dans la façon de donner et de recevoir» (Mauss, 1999, p. 250).

25. « Je n’ajouterai plus que deux exemples, le premier très particulier, le second très général, où la relativité, c’est-à-dire la réciprocité, partage la signification des normes de la connaissance de façon décisive dans la forme de la succession et de l’alternance » (Simmel, 1900, gsg 6, p. 111; traduction). 27. «En réalité, ce symbole de la vie sociale—la permanence d’influence des choses échangées—ne fait que traduire assez directement la manière dont les sous-groupes de ces sociétés segmentées, de type archaïque, sont constamment imbriqués les uns dans les autres, et sentent qu’ils se doivent tout» (Mauss, 1999, p. 194).

29. Comme Mauss le remarque d’ailleurs, à l’encontre de tous les holismes traditionnels en ethnologie, dans ces sociétés (traditionnelles) où « le travail en commun est à la fois nécessaire, obligatoire et cependant volontaire, il n’ y a aucun moyen de contrainte. L’individu est libre7 ».

30. B. Karsenti résume excellemment la préoccupation de M.Mauss en notant: «Il s’agit de dépasser la thématique de la contrainte, de rompre sa fonction explicative exclusive, pour accéder à une problématique de la détermination qui agisse précisément comme liberté » (Karsenti, 1994, p. 23 ; souligné par B. K.).

31. «Se confier entièrement ou se défier entièrement», voilà la solution qu’avant la lettre M. Mauss donnait au dilemme du prisonnier (Mauss, 1966, p. 277).

34. M.Mauss entendait aller lorsqu’il concluait l’« Essai sur le don » par ces mots : « Des études de ce genre permettent en effet d’entrevoir, de mesurer, de balancer les divers mobiles esthétiques, moraux, religieux, économiques, les divers facteurs matériels et démographiques dont l’ensemble fonde la société et constitue la vie en commun, et dont la direction consciente est l’art suprême, la Politique, au sens socratique du mot» (Mauss, 1967, p. 279)?.

35. «Les mots, écrit-il, les saluts, les présents, solennellement échangés et reçus, et rendus obligatoirement sous peine de guerre, que sont-ils sinon des symboles?» Que sont-ils, poursuit B. Karsenti à qui nous empruntons cette citation de Mauss (1994, p. 87), « sinon des traductions individuelles d’une part, de la présence du groupe, d’autre part, des besoins directs de chacun et de tous, de leur personnalité, de leurs rapports réciproques»?.

36. «Nos fêtes, expliquent les Néo-Calédoniens, sont le mouvement de l’aiguille qui sert à lier les parties de la toiture de paille, pour ne faire qu’un seul toit » (cité par Karsenti, p. 98). La même chose pourrait être dite des symboles selon Mauss. Ou des dons.

37. «Le symbole maussien du symbole, ce n’est pas le mot ou le phonème, c’est le don » (Tarot, 1996).

38. «Comment peut-on se donner soi-même à travers le don d’une chose ? » se demande Goux (2000, p. 267).

39. Qu’est-ce qui lui a pris à ce grand penseur, un esprit si moderne, se demande Firth (cité par Sahlins, 1997, p. 206-207) ?.

41. «Bagues et autres bijoux ne sont pas de vrais cadeaux mais ont seulement la prétention d’en être... Le seul présent, le seul don est un fragment de toi-même. C’est un don de ton sang que tu dois m’offrir » (Emerson, 2000, p. 131).

43. ). «Accepter un don, [[Définition::c’est [en partie du moins] accepter une identité]], et refuser un don, [[Définition::c’est refuser une définition de soi-même [...]. Les dons sont une des façons]], pour les autres, de nous transmettre l’image qu’il se font de nous16 » (Schwartz, 1967, p. 8).

49.50. Ce travail des groupes s’effectue au cours des « assemblées », « foires » ou «marchés », des institutions qu’ils ont mis en place à cette fin. Il est si intense que la circulation des objets est en principe « incessante » et « infaillible ».

53. On se souvient des premières lignes de l’ « Essai sur le don»: «Dans la civilisation scandinave et dans bon nombre d’autres, les échanges et les contrats se font sous la forme de cadeaux, en théorie volontaires, en réalité obligatoirement donnés, faits et rendus» (Mauss, 1966, p. 147).

58. «Nous croyons avoir ici trouvé un des rocs humains sur lesquels sont bâties nos sociétés...» (Mauss, [[Définition::1985 [1950]]], p. 148).

60. « C’est le juridique, [[Définition::qui permet de distinguer les deux phénomènes [don et échange]: le droit d’exiger une contrepartie caractérise l’échange et manque dans le don. Donner]], c’est donc se priver du droit de réclamer quelque chose en retour» (1999, p. 68).

61. Mauss dit du potlatch qu’il est «noble, plein d’étiquette et de générosité ; et, en tout cas, quand il est fait dans un autre esprit, il est l’objet d’un mépris bien accentué» (p. 202).

62. «Un tel don...ne peut pas exister : ni comme relation affective ni comme expérience morale. Il représente tout au plus un gadget publicitaire, [[Définition::ou la mystique d’une auto-confirmation narcissique [et ultimement despotique] de sa propre auto-suffisance6 » (Sequeri]], 1999).

66. «décrire les sociétés, les consciences pensant ensemble, les choses psychiques de telle ou telle vie sociale, ce qui est proprement la conscience collective » (Mauss, 1927, p. 202-203).

67. Cette psychologie sociale doit être capable de suivre « la genèse et l’évolution du caractère des sociétés» (Mauss, 1934a, p. 349) en révélant certaines proportions de ses traits.

68. «de l’étude totale, de la conscience en bloc, et dans ses relations avec le corps » (Mauss, 1924, p. 292).

69. En réalité, dans notre science, en sociologie, [[Définition::nous ne trouvons guère ou presque jamais même [...] l’homme divisé en facultés. Nous avons affaire à son corps]], à sa mentalité tout entiers, donnés à la fois et tout d’un coup. Au fond, corps, âme, société, [[Définition::tout ici se mêle [...] C’est ce que je suppose d’appeler des phénomènes de totalité où prend part non seulement le groupe]], mais encore par lui, toutes les personnalités, tous les individus dans leur intégrité morale, sociale, mentale, et, surtout, corporelle ou matérielle. (Mauss, 1923, p. 281).

72. Dans les « façons dont les hommes, société par société, d’une façon traditionnelle, savent se servir de leur corps » (Mauss, 1934b, p. 365)