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Climat d'investissement

De Wiktionnaire-SHS
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Etymologie

Etymologie Du latin business climate


Indication(s) grammaticale(s)

Catégorie lexicale verbe, nom
Genre Masculin


Définition 1.

Auteur(s) BAKOUR CHAFIK بكور شفيق
Région(s) France, Maghreb, Maroc
Discipline(s) Droit, Economie, Géographie, Sciences politiques, Sociologie
Période(s) 20eme, 21eme
Usage(s) Scientifique, Grand public
Définition 1. L’ensemble des facteurs politiques, juridiques, économiques, sociaux et culturels qui poussent un investisseur à décider de s’installer dans un milieu ou dans un pays donné pour faire ses affaires.

• L’ensemble des facteurs propres à la localisation de l’entreprise, qui influent sur les opportunités de marche ou le désir des entreprises d’investir à des fins productives, de créer des emplois et de développer leurs activités. (Banque Mondiale, 2005, p.2-3). • Ensemble de facteurs spécifiques à un pays qui exercent une influence plus ou moins forte sur les opportunités et incitatifs encourageant une firme à investir, créer des emplois et croître. Les politiques publiques, notamment, exercent une forte influence sur l’activité des firmes, à travers un ensemble d’effets externes, qui peuvent être positifs ou négatifs. (Banque Mondiale, 2015).

2. Référence aux institutions, aux politiques publiques, à la stabilité macroéconomique et à la qualité des infrastructures ; éléments qui affectent le niveau d’investissement en capital, la productivité totale des facteurs de production et la volonté pour l’entreprise de réaliser des investissements dans le futur. • L’environnement politique, économique, institutionnel et comportemental, présent et futur, qui influencent les rendements, la rentabilité et les risques associés aux investissements (Stern, 2002 ; Commission économique pour l’Afrique, 2014). 3. Trust Africa, le Centre de Recherches pour le Développement International et la Fondation pour l’entreprise et le développement durable dans le cadre du Fond de Recherche sur le Climat d’Investissement et l’Environnement des Affaires (CIEA) (2007) proposent deux définitions fonctionnelles : • Le climat d’investissement : l’ensemble des facteurs macro-économiques qui déterminent l’attractivité d’un pays, région ou continent, aux entrepreneurs ; et • L’environnement des affaires : l’ensemble des facteurs micro-économiques qui influencent la gestion des entreprises et les conditions d’existence des firmes.

4. Le comité des bailleurs pour le développement des entreprises définit l’environnement des affaires comme l’ensemble des conditions politiques, légales, institutionnelles et réglementaires qui régissent les activités des entreprises (DCED, 2008). • Il s’agit d’un sous-ensemble du climat d’investissement comprenant les mécanismes administratifs et dispositifs de mise en application par lesquels la politique du gouvernement est mise en œuvre, ainsi que les accords institutionnels qui influencent la manière d’agir des acteurs clés (agences gouvernementales, autorités de réglementation, organisations professionnelles).

5. Le climat des affaires est déterminé par de deux groupes de facteurs A better investmentclimate for everyone, World Development Report, 2005 : • Les facteurs endogènes sont relatifs à la qualité de l’administration, de la justice, des droits de propriétés et du capital humain ; et • Les facteurs exogènes sont relatifs à la géographie, à la démographie et à l’histoire.

Traduction(s) Anglais business climate
Traduction(s) Arabe مناخ الأعمال

Dimensions et critères d’évaluation 1. Le climat des affaires inclut : stabilité et sécurité, réglementation et fiscalité, finances et infrastructure, main d’œuvre et marché du travail. — (Banque mondiale, 2015). 2. Le climat des affaires recouvre trois dimensions (Commission économique pour l’Afrique, 2014) : • Stabilité macroéconomique et ouverture ; • Gouvernance et institutions ; • Qualité des infrastructures d’un pays. 3. OCDE (2006)identifie dix domaines politiques qui influent directement sur l’investissement: les politiques d’investissement, la promotion et l’aide à l’investissement, la politique commerciale, la politique de la concurrence, la politique fiscale, la gouvernance d’entreprise, le comportement responsable des entreprises, les ressources humaines, le développement du secteur financier et l’infrastructure et la gouvernance publique. (Hajkovaet al., 2006). En outre, le cadre d’action de l’OCDE reconnaît que les enjeux concernant l’environnement naturel, l’énergie, le développement rural, l’innovation, l’entreprenariat des femmes et l’équilibre des genres influent également sur le climat des affaires. 4. (Au Maroc) La Stratégie de développement du climat des affaires (SDCA, 2011) issue du Programme MENA-OCDE a développé un outil d’évaluation sur la base de 12 dimensions : la politique et la promotion de l'investissement, la politique de privatisation et les partenariats public-privé, la politique et l’administration fiscale, la politique commerciale et la facilitation des échanges commerciaux, les politiques pour de meilleures règlementations et procédures pour les entreprises, la politique et la promotion des petites et moyennes entreprises, la lutte contre la corruption, la gouvernance d'entreprise, le droit des affaires et la résolution des litiges commerciaux, l’infrastructure, le capital humain et l’accès au financement. 5. (Doing Business)Evaluation sur la base de 11 domaines du cycle de vie d’une entreprise: création d'entreprise, octroi de permis de construire, raccordement à l'électricité, transfert de propriété, obtention de prêts, protection des investisseurs, paiement des impôts, commerce transfrontalier, exécution des contrats et règlement de l’insolvabilité et la régulation du marché du travail.—(Banque mondiale, 2016). 6. (Forum économique mondial de DAVOS)L’appréciation des institutions s’appuie sur 21 indicateurs décrivant les institutions publiques et les institutions privées sur les plans du droit de propriété, la protection de la propriété intellectuelle, l’éthique dans les affaires et la lutte contre la corruption, les influences indues, l’évaluation de l’inefficacité des services publics, la responsabilisation, l’efficience du marché des biens, les infrastructures, le niveau et l’utilisation de la technologie, l’appréciation du secteur financier : son développement et son efficacité, l’innovation et la sophistication des facteurs. L’efficacité, les performances ou les handicaps des secteurs de l’éducation, de la santé, de l’enseignement supérieur, du marché du travail sont également mesurés et notés, etc. (World Economic Forum: The Global Competitiveness Report 2015–2016). 7. (International Institute Management Development Lausanne) Le climat des affaires est apprécié sur la base de 333 critères. L’indice IMD tente de cerner la compétitivité des pays à travers 4 facteurs de compétitivité qui intègrent une série d’indicateurs sur divers aspects d’une économie, ses institutions et ses comportements : • Les performances économiques : sur le plan macroéconomique, le commerce international, les investissements étrangers, l’emploi et les prix ; • L’efficacité des institutions gouvernementales : les finances publiques, la politique financière, le cadre institutionnel, la législation commerciale et le cadre social ; • L’efficacité des entreprises : la productivité et l’efficacité ; le marché du travail, les finances, les pratiques de gestion ainsi que les attitudes et les valeurs ; • Les infrastructures : les infrastructures de base et technologiques, etc.