Logo Dico Logo FMSH Logo CNAM Logo Inalco

Responsabilité sociale des entreprises

De Wiktionnaire-SHS
Aller à :navigation, rechercher


Définition 1.

Auteur(s) Bakour Chafik
Région(s) France, Maghreb
Discipline(s) Droit, Economie, Sociologie
Source(s) La RSE - La responsabilité sociale des entreprises : Théories et pratiques Ed. 2 Auteur: Lépineux, François, Rosé, Jean-Jacques, Bonanni, Carole Editeur: Dunod Publication: 2016/ développé par Bakour Chafik
Définition RESPONSABILITÉ SOCIALE DES ENTREPRISES

Plusieurs définitions existent aujourd'hui pour la responsabilité sociale des entreprises connue sous son abréviation RSE, les organismes nationaux et internationaux s'intéressent de plus en plus à cette question qui devient au centre de toute stratégie de développement durable.

On s'accorde majoritairement à définir à la RSE comme l'ensemble des pratiques mises en place par les entreprises pour atteindre les objectifs d'un développement économique et social qui respecte l'environnement; C'est en effet les principes du développement durable.

Bien que cette notion prend de plus en plus de l'intérêt des chercheurs et organismes publics en Europe et en France au cours des années 2000, le terme est bien utilisé avant aux USA et a connu des évolutions au cours des années.

La RSE est en effet un concept d'origine américain d'inspiration religieuse et paternaliste, c'est ainsi avec le pasteur américain Howard Bowen en 1953 et à la demande de l'église qu'il publie un ouvrage traitant responsability of the business man, il est alors le premier à utiliser le terme corporate social responsability traduit par la responsabilité sociale des entreprises.

Ce terme repris par la suite par plusieurs auteurs comme Miltan Frideman en 1970 voyait à l'époque que la RSE est d'augmenter le profit des entreprises. Cependant, l'entreprise n'es pas responsable seulement devant les propriétaires du capital, mais devant toutes les parties prenantes. Freeman (1984), B.Carrol (1999).

Les organismes internationaux ont à leur tour défendu cette vision, notamment les nations unies en vue d'atteindre un niveau de profitabilité à toute la planète. Sommet de la terre Rio de Janeiro.

Les entreprises sont de plus en plus amenées à intégrer cette vision et adopter ses démarches, l'International Organisation for Standarisation sous l'abréviation ISO a mis en place la norme ISO 26000 qui responsabilise les entreprises et les organisation sur les impacts de leurs activités sur la société et sur l'environnement, qui se traduit par un engagement éthique qui prend en considération les attentes des parties prenantes qui sont en général les collectivités locales, institutions, les filiales des multinationales exerçant dans un autre pays...ceci pousse à élargir le champs de la réflexion sur les notions et utiliser aujourd'hui la responsabilité sociétale des entreprises.

Dans un contexte marqué par la mondialisation des échanges et la délocalisation des activités dans des pays dites en voie de développement, la question de transfert de la responsabilité sociétale des entreprises se pose vu que la politique sociétale est faite par la société mère. Cette politique prend la forme d'une charte éthique ou un code de conduite (Lépineux 2010). Selon le même auteur, l'élaboration d'une politique sociétale doit prendre en considération deux valeurs principales à savoir, les valeurs propres à l'entreprise et les valeurs internationales.

Les canaux de transfert de la RSE entre siège et filiale peuvent passer soit par la bonne communication avec les parties prenantes, par la formation des employés, par la nomination d'un comité de pilotage RSE.

la responsabilité sociale ou sociétale des entreprises des entreprises prend de plus en plus d'importance et devient acteur principal dans le champs du management international, comme l'explique Barron (2001) que si la motivation est de servir la société au détriment du profit, l'action est socialement responsable.

Depuis de nombreux cadres normatifs nationaux et internationaux ont vu le jour et fournissent des recommandations communes à l’ensemble des entreprises afin de respecter et promouvoir cette responsabilité sociale. On peut citer en particulier les principes directeurs de l'OCDE à l'intention des multinationales, le pacte mondial des nations unies, la déclaration tripartite de l'OIT sur les entreprises multinationales et la politique sociale, la norme ISO 26000 sur la responsabilité sociétale des organisations, etc.

Notons que si les organisations internationales (ONU, OCDE, OIT) sont à l’origine de textes fondateurs pouvant servir de référentiels aux entreprises souhaitant mettre en place une stratégie RSE, elles ne disposent pas d’un pouvoir de contrainte, laissant pour l’essentiel au bon vouloir des entreprises le soin de décider de l’application de ceux-ci (soft low ou autorégulation).

Au Maroc, on est conscient de la question de responsabilité sociétale des entreprises depuis quelques années; la confédération générale des entreprises au Maroc a pris et mis en place plusieurs mesures comme par exemple la charte RSE en 2006 où la majorité des parties prenantes ont été consulté (entreprises, collectivités locales, associations, institutions internationales, etc.)

Les 9 neuf axes d’engagements de la Charte RSE de la CGEM sont : Respecter les droits humains. Améliorer en continu les conditions d’emploi et de travail et les relations professionnelles. Préserver l’environnement. Prévenir la corruption. Respecter les règles de la saine concurrence. Renforcer la transparence du gouvernement d’entreprise. Respecter les intérêts des clients et des consommateurs. Promouvoir la responsabilité sociale des fournisseurs et sous-traitants. Développer l’engagement envers la communauté.