Indication(s) grammaticale(s)
Définition 1.
Source(s)
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Ferdinand de Saussure, Cours de linguistique générale, Lausanne - Paris, Payot, 1916, 1972, 1995.
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Définition
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PREMIER PRINCIPE : L'ARBITRAIRE DU SIGNE
Le lien unissant le signifiant au signifié est arbitraire, ou encore, puisque nous entendons par signe le total résultant de l'association d'un signifiant à un signifié, nous pouvons dire plus simplement : le signe linguistique est arbitraire. (p. 100)
Le mot arbitraire appelle aussi une remarque. Il ne doit pas donner l'idée que le signifiant dépend du libre choix du sujet parlant (on verra plus bas qu'il n'est pas au pouvoir de l'individu de rien changer à un signe une fois établi dans un groupe linguistique) ; nous voulons dire qu'il est immotivé. C'est-à-dire arbitraire par rapport au signifié, avec lequel il n'a aucune attache naturelle dans la réalité. » (p.101)
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Définition 2.
Source(s)
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Emile Benveniste: Problèmes de linguistique générale. Paris, Gallimard, 1966.
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Définition
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« Ce qui est arbitraire, c'est que tel signe, et non tel autre, soit appliqué à tel élément de la réalité, et non à tel autre. En ce sens, et en ce sens seulement, il est permis de parler de contingence, et encore sera-ce moins pour donner au problème une solution que pour le signaler et en prendre provisoirement congé. (…) Le domaine de l’arbitraire est ainsi relégué hors de la compréhension du signe linguistique. » (p.55)
« (…) L'arbitraire n'existe ici aussi que par rapport au phénomène ou à l'objet matériel et n'intervient pas dans la constitution propre du signe. » (p.56)
« Le choix qui appelle telle tranche acoustique pour telle idée n’est nullement arbitraire; cette tranche acoustique n'existerait pas sans l’idée correspondante ct vice versa. En réalité Saussure pense toujours, quoi qu’il parle d’ «idée», à la représentation de l'objet réel et au caractère évidemment non nécessaire, immotivé, du lien qui unit le signe à la chose signifiée. » (p. 57)
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Définition 3.
Source(s)
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Ducrot & Schaeffer: Nouveau dictionnaire encyclopédique des sciences du langage
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Définition
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Dès ses débuts, la réflexion sur le langage a cherché à savoir si une langue est une réalité originale, imprévisible, irréductible à toute réalité extralinguistique, ou si au contraire elle peut, totalement ou en partie, être expliquée, voire justifiée, par l'ordre naturel des choses ou de la pensée. La première thèse est celle de l'arbitraire linguistique, la seconde, celle de la motivation.
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