« Phrase » : différence entre les versions
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|Définition=On appelle souvent phrase une suite de mots organisés conformément à la syntaxe, et énoncé, la réalisation d'une phrase dans une situation déterminée. On remarque alors que différents énoncés d'une même phrase ont généralement des sens tout à fait différent. En tant que linguiste, on aimerait attribuer à la phrase elle-même une valeur constante, et qui permette cependant de prévoir partiellement le sens de ses énoncés. | |Définition=On appelle souvent phrase une suite de mots organisés conformément à la syntaxe, et énoncé, la réalisation d'une phrase dans une situation déterminée. On remarque alors que différents énoncés d'une même phrase ont généralement des sens tout à fait différent. En tant que linguiste, on aimerait attribuer à la phrase elle-même une valeur constante, et qui permette cependant de prévoir partiellement le sens de ses énoncés. | ||
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|Auteur=Hamid Guessous, | |||
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|Source= Emile Benveniste: Problèmes de linguistique générale. Paris, Gallimard, 1966. | |||
|Définition=C’est là le dernier niveau que notre analyse atteigne, celui de la phrase, dont nous avons dit ci-dessus qu’il ne représentait pas simplement un degré de plus dans l’étendue du segment considéré. Avec la phrase une limite est franchie, nous entrons dans un nouveau domaine. | |||
Ce qui est nouveau ici, tout d’abord, est le critère dont relève ce type d’énoncé. Nous pouvons segmenter la phrase, nous ne pouvons pas l’employer à intégrer. Il n’y a pas de fonction propositionnelle qu’une proposition puisse remplir. Une phrase ne peut donc pas servir d’intégrant à un autre type d’unité. Cela tient avant tout au caractère distinctif entre tous, inhérent à la phrase, d’être un prédicat. Tous les autres caractères qu’on peut lui reconnaître viennent en second par rapport à celui-ci. Le nombre de signes entrant dans une phrase est indifférent : on sait qu’un seul signe suffit à constituer un prédicat. De même la présence d’un « sujet » auprès d’un prédicat n’est pas indispensable : le terme prédicatif de la proposition se suffit à lui-même puisqu’il est en réalité le déterminant du « sujet ». La « syntaxe » de la proposition n’est que le code grammatical qui en organise l’arrangement. Les variétés d’intonation n’ont pas valeur universelle et restent d’appréciation subjective. Seul le caractère prédicatif de la proposition peut donc valoir comme critère. On situera la proposition au niveau catégorêmatique. (P.L.G.t.1. p. 128) | |||
|Traduction arabe=الجملة | |||
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Version du 16 juin 2021 à 18:26
Indication(s) grammaticale(s)
Catégorie lexicale | nom |
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Genre | Féminin |
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Définition 1.
Auteur(s) | Fatma Gutbi Salim |
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Discipline(s) | Sciences du langage |
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Sous-discipline(s) | Syntaxe |
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Source(s) | Ducrot & Schaeffer: Nouveau dictionnaire encyclopédique des sciences du langage |
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Définition | On appelle souvent phrase une suite de mots organisés conformément à la syntaxe, et énoncé, la réalisation d'une phrase dans une situation déterminée. On remarque alors que différents énoncés d'une même phrase ont généralement des sens tout à fait différent. En tant que linguiste, on aimerait attribuer à la phrase elle-même une valeur constante, et qui permette cependant de prévoir partiellement le sens de ses énoncés. |
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Traduction(s) Arabe | جملة |
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Traduction(s) Amazigh | tafyirt |
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Définition 2.
Auteur(s) | Hamid Guessous |
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Discipline(s) | Sciences du langage |
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Sous-discipline(s) | Syntaxe |
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Source(s) | Emile Benveniste: Problèmes de linguistique générale. Paris, Gallimard, 1966. |
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Définition | C’est là le dernier niveau que notre analyse atteigne, celui de la phrase, dont nous avons dit ci-dessus qu’il ne représentait pas simplement un degré de plus dans l’étendue du segment considéré. Avec la phrase une limite est franchie, nous entrons dans un nouveau domaine.
Ce qui est nouveau ici, tout d’abord, est le critère dont relève ce type d’énoncé. Nous pouvons segmenter la phrase, nous ne pouvons pas l’employer à intégrer. Il n’y a pas de fonction propositionnelle qu’une proposition puisse remplir. Une phrase ne peut donc pas servir d’intégrant à un autre type d’unité. Cela tient avant tout au caractère distinctif entre tous, inhérent à la phrase, d’être un prédicat. Tous les autres caractères qu’on peut lui reconnaître viennent en second par rapport à celui-ci. Le nombre de signes entrant dans une phrase est indifférent : on sait qu’un seul signe suffit à constituer un prédicat. De même la présence d’un « sujet » auprès d’un prédicat n’est pas indispensable : le terme prédicatif de la proposition se suffit à lui-même puisqu’il est en réalité le déterminant du « sujet ». La « syntaxe » de la proposition n’est que le code grammatical qui en organise l’arrangement. Les variétés d’intonation n’ont pas valeur universelle et restent d’appréciation subjective. Seul le caractère prédicatif de la proposition peut donc valoir comme critère. On situera la proposition au niveau catégorêmatique. (P.L.G.t.1. p. 128) |
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Traduction(s) Arabe | الجملة |
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