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« Climat des affaires » : différence entre les versions

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|Source=commission européenne pour l'Afrique (2016), rapport sur l'état et l'amélioration du climat des affaires en Afrique centrale. Douala Cameroun/ OCDE, compétitivité et développement du secteur privé: Maroc 2010: stratégie de développement du climat des affaires, édition OCDE 2011
|Source=commission européenne pour l'Afrique (2016), rapport sur l'état et l'amélioration du climat des affaires en Afrique centrale. Douala Cameroun/ OCDE, compétitivité et développement du secteur privé: Maroc 2010: stratégie de développement du climat des affaires, édition OCDE 2011
|Définition=Climat d'investissement et climat des affaires
|Définition=Climat d'investissement et climat des affaires
Essai de conceptualisation : Définition, importance et évolution   
 
Essai de conceptualisation : Définition, importance et évolution :
   
L’approche  conventionnelle  de  la  théorie  de  l’investissement  stipule  que,  de  manière  générale, les rendements  marginaux  attendus  d’un  investissement  tendent  à  diminuer  à  un moment donné, lorsque de nouveaux entrants entrent dans un marché donné et commencent à évincer les investisseurs actuels en effectuant de nouveaux investissements. Cela fait référence à la notion de périssabilité de l’investissement lorsque les intrants demeurent inchangés (technologie, etc.).  
L’approche  conventionnelle  de  la  théorie  de  l’investissement  stipule  que,  de  manière  générale, les rendements  marginaux  attendus  d’un  investissement  tendent  à  diminuer  à  un moment donné, lorsque de nouveaux entrants entrent dans un marché donné et commencent à évincer les investisseurs actuels en effectuant de nouveaux investissements. Cela fait référence à la notion de périssabilité de l’investissement lorsque les intrants demeurent inchangés (technologie, etc.).  
En revanche, le climat des affaires fait référence à une notion beaucoup plus vaste, évolutive et dynamique, qui peut exercer un effet positif ou négatif sur la performance, engendrant la prospérité ou la stagnation. La réflexion qui précède témoigne alors d’une difficulté à disposer d’une définition stable et homogène pour définir le plus précisément possible le climat des affaires.  
En revanche, le climat des affaires fait référence à une notion beaucoup plus vaste, évolutive et dynamique, qui peut exercer un effet positif ou négatif sur la performance, engendrant la prospérité ou la stagnation. La réflexion qui précède témoigne alors d’une difficulté à disposer d’une définition stable et homogène pour définir le plus précisément possible le climat des affaires.  

Version actuelle datée du 6 septembre 2017 à 16:22


Indication(s) grammaticale(s)

Genre Masculin


Définition 1.

Auteur(s) BAKOUR Chafik
Région(s) France, Maghreb
Discipline(s) Economie
Période(s) 20eme, 21eme
Usage(s) Scientifique
Source(s) commission européenne pour l'Afrique (2016), rapport sur l'état et l'amélioration du climat des affaires en Afrique centrale. Douala Cameroun/ OCDE, compétitivité et développement du secteur privé: Maroc 2010: stratégie de développement du climat des affaires, édition OCDE 2011
Définition Climat d'investissement et climat des affaires

Essai de conceptualisation : Définition, importance et évolution :

L’approche conventionnelle de la théorie de l’investissement stipule que, de manière générale, les rendements marginaux attendus d’un investissement tendent à diminuer à un moment donné, lorsque de nouveaux entrants entrent dans un marché donné et commencent à évincer les investisseurs actuels en effectuant de nouveaux investissements. Cela fait référence à la notion de périssabilité de l’investissement lorsque les intrants demeurent inchangés (technologie, etc.). En revanche, le climat des affaires fait référence à une notion beaucoup plus vaste, évolutive et dynamique, qui peut exercer un effet positif ou négatif sur la performance, engendrant la prospérité ou la stagnation. La réflexion qui précède témoigne alors d’une difficulté à disposer d’une définition stable et homogène pour définir le plus précisément possible le climat des affaires. Nous pouvons donc partir de la définition de Stern (2002) qui avance que le climat de l’investissement est constitué de l’environnement politique, institutionnel et comportemental qui influencent les rendements et les risques associés à un investissement d’une firme. La notion de climat de l’investissement fait donc référence aux institutions, aux politiques publiques, à la stabilité macroéconomique et à la qualité des infrastructures, éléments qui affectent non seulement le niveau d’investissement en capital mais également la productivité totale des facteurs de production, et la volonté pour la firme de réaliser des investissements dans le futur. Le climat d’investissement et l’environnement des affaires sont alors des concepts contemporains qui peuvent être définis de plusieurs façons. La Banque Mondiale (2005), définit le climat d’investissement comme l’ensemble des facteurs propres à la localisation de l’entreprise, qui influent sur les opportunités de marché ou le désir des entreprises d’investir à des fins productives, de créer des emplois et de développer leurs activités. Cela inclut: stabilité et sécurité, réglementation et fiscalité, finances et infrastructure, main d’œuvre et marché du travail. Cette définition est développée de façon plus détaillée par la Banque Mondiale et la Société Financière Internationale dans le « Doing Business ». L’Organisation de Coopération et de Développement Economiques (OCDE) (2006) dans son cadre d'action pour l'investissement, identifie dix domaines politiques qui influent directement sur l’investissement: les politiques d’investissement, la promotion et l’aide à l’investissement, la politique commerciale, la politique de la concurrence, la politique fiscale, la gouvernance d’entreprise, le comportement responsable des entreprises, les ressources humaines, le développement du secteur financier et l’infrastructure et la gouvernance publique. En outre, le cadre d’action de l’OCDE reconnaît que les enjeux concernant l’environnement naturel, l’énergie, le développement rural, l’innovation, l’entreprenariat des femmes et l’équilibre des genres influent également sur l’environnement des affaires. TrustAfrica, le Centre de Recherches pour le Développement International (CRDI) et la Fondation pour l’entreprise et le développement durable (FSED) dans le cadre du « Fond de Recherche sur le Climat d’Investissement et l’Environnement des Affaires (CIEA) » (2007) proposent deux définitions fonctionnelles : le climat d’investissement comme l’ensemble des facteurs macro-économiques qui déterminent l’attractivité d’un pays, d’une région ou du continent, aux entrepreneurs et l’environnement des affaires comme l’ensemble des facteurs micro-économiques qui influencent la gestion des entreprises et les conditions d’existence des entreprises. En 2008, le comité des bailleurs pour le développement des entreprises (DCED) définit l’environnement des affaires comme l’ensemble des conditions politiques, légales, institutionnelles et réglementaires qui régissent les activités des entreprises. Il s’agit d’un sous-ensemble du climat d’investissement comprenant les mcanismes administratifs et dispositifs de mise en application par lesquels la politique du gouvernement est mise en œuvre, ainsi que les accords institutionnels qui influencent la manière d’agir des acteurs clés (agences gouvernementales, autorités de réglementation, organisations professionnelles). Au Maroc, la Stratégie de développement du climat des affaires (SDCA 2011) issue du Programme MENA-OCDE a développé un outil d’évaluation de l’environnement des affaires sur la base de 12 dimensions à savoir: la politique et la promotion de l'investissement, la politique de privatisation et les partenariats public-privé, la politique et l’administration fiscale, la politique commerciale et la facilitation des échanges commerciaux, les politiques pour de meilleures règlementations et procédures pour les entreprises, la politique et la promotion des petites et moyennes entreprises, la lutte contre la corruption, la gouvernance d'entreprise, le droit des affaires et la résolution des litiges commerciaux, l’infrastructure, le capital humain et l’accès au financement. En 2014, la Commission économique pour l’Afrique définit le «climat des affaires» comme l’environnement institutionnel du «business» dans un pays donné. La perception du climat des affaires par l’investisseur conditionne ses décisions d’investir ou pas. Sur le plan opérationnel, le climat des affaires se conçoit comme l’environnement politique, économique, institutionnel et comportemental, présent et futur, qui affecte la rentabilité et les risques associés aux investissements. Il englobe les coûts et risques afférents à une transaction donnée ainsi que les forces concurrentielles en jeu au sein de l’économie. Il s’agit des facteurs localisables qui créent un cadre favorable et qui incitent les firmes à investir, à créer les emplois et à croitre. Ainsi, le climat des affaires recouvre trois dimensions: o Une dimension macroéconomique, qui est liée à la stabilité du cadre macroéconomique avec une capacité de résilience aux chocs endogènes et exogènes; o Une dimension institutionnelle et de gouvernance, qui est liée à l’existence des lois et réglementation qui favorisent la protection des droits de propriété indispensables pour l’émergence et le développement d’un secteur privé dynamique; o Et une dimension infrastructurelle, qui inclut l’accès aux infrastructures physiques (eau, énergie, routes, etc.), financières et technologiques. Selon la Banque Mondiale (2015), le climat des affaires est un ensemble de facteurs spécifiques à un pays qui exercent une influence plus ou moins forte sur les opportunités et incitatifs encourageant une firme à investir, créer des emplois et croître. Les politiques publiques, notamment, exercent une forte influence sur l’activité des firmes, à travers un ensemble d’effets externes, qui peuvent être positifs ou négatifs. Dans le dernier rapport de la Banque Mondiale « Doing Business 2016: Mesure de la qualité et de l'efficience du cadre réglementaire » évalue les réglementations concernant 11 domaines du cycle de vie d’une entreprise. Dix de ces domaines sont inclus dans le classement 2016 sur la facilité de faire des affaires: création d'entreprise, octroi de permis de construire, raccordement à l'électricité, transfert de propriété, obtention de prêts, protection des investisseurs, paiement des impôts, commerce transfrontalier, exécution des contrats et règlement de l’insolvabilité. Le rapport mesure également la régulation du marché du travail, ce qui n'est pas inclus cette année. L’étude de cas sous-jacente porte à présent sur le principal produit d’exportation de chaque économie, sur un même produit standard courant manufacturé (pièces automobiles) pour le produit d’importation et sur ses principaux partenaires commerciaux pour chacun des produits d’exportation et d’importation. Concernant les indicateurs d’évaluation retenus par le Forum économique de DAVOS, l’appréciation des institutions s’appuie sur 21 indicateurs décrivant les institutions publiques et les institutions privées sur les plans du droit de propriété, la protection de la propriété intellectuelle, l’éthique dans les affaires et la lutte contre la corruption, les influences indues, l’évaluation de l’inefficacité des services publics, la responsabilisation, l’efficience du marché des biens, les infrastructures, le niveau et l’utilisation de la technologie, l’appréciation du secteur financier: son développement et son efficacité, l’innovation et la sophistication des facteurs. L’efficacité, les performances ou les handicaps des secteurs de l’éducation, de la santé, de l’enseignement supérieur, du marché du travail sont également mesurés et notés, etc. La notation est en suite pondérée en fonction du niveau de développement du pays. Un pays développé dont les infrastructures de base ont atteint un niveau convenable est tenu de donner plus d’importance à la R&D et à l’innovation par l’affectation de ressources à ces activités, par contre, un pays en développement doit se préoccuper en premier lieu de ses infrastructures de base. La notation est donc relativisée en fonction du degré de développement du pays. Quant aux critères retenus par l’IMD (International Institute Management Development Lausanne), le climat des affaires est apprécié sur la base de 331 critères. L’indice IMD tente de cerner la compétitivité des nations à travers 4 facteurs de compétitivité qui intègrent une série d’indicateurs sur divers aspects d’une économie et ses institutions et ses comportements: les performances économiques (sur le plan macroéconomique, le commerce international, les investissements, notamment les IDE, l’emploi et les prix), l’efficacité des institutions gouvernementales (Les finances publiques, la politique financière, le cadre institutionnel, la législation commerciale, le cadre social, la lutte contre la corruption…), l’efficacité des entreprises (productivité et efficacité commerciales ; marché du travail, les finances, les pratiques de gestion, attitudes et valeurs) et les infrastructures (infrastructures de base et technologiques).

Traduction(s) Arabe مناخ الأعمال