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Inégalités

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Indication(s) grammaticale(s)

Genre Féminin


Définition 1.

Auteur(s) BAKOUR Chafik
Région(s) France, Maghreb, Maroc
Discipline(s) Economie, Sociologie
Période(s) 20eme, 21eme
Usage(s) Scientifique
Source(s) par l'auteur
Définition Inégalités

Larousse définit les inégalités comme étant l'état des choses ou de personnes qui ne sont pas égales entre elles comme les inégalités en terme de salaires. le centre national des ressources textuelles et lexicales (CNRTL) présente plusieurs définitions et part d'abord du constat de tout ce qui n'est pas égal, c'est à dire le fait de présenter une ou plusieurs différences quantitatives comme les inégalités qui touchent les salaires et les revenus par exemple. On peut aussi parler des inégalités en terme de qualité ou de valeurs, des intelligences, etc. Louis Chauvel(2007) dans la dynamique de la stratification sociale, les mutations de la société française dit que les inégalités doivent se traduire par un accès inégal entre les individus à certaines ressources qui sont rares et valorisées. On parle souvent des inégalités entre les sexes, les inégalités d'accès à la santé et à l'école, inégalités en terme de salaires, etc. Le terme inégalité ne doit pas être confondu avec la pauvreté, et en économie plusieurs travaux qui ont traité la question en faisant le lien entre la croissance économique, la pauvreté et les inégalités. On s’accorde majoritairement à dire que tout développement économique s’accompagne avec une évolution des inégalités et des disparités (ici inégalités et disparités régionales veulent dire la même chose) entre les régions. Cette question déjà traitée et analysée par plusieurs économistes et théoriciens surtout en économie régionale et du développement tels que les travaux de BAIROCH 1985, d’autres travaux qui on porté sur le lien entre la concentration urbaine et le niveau de revenu Kuznets (1955) et Williamson (1965) et qui ont été repris par la suite par d’autres économistes en mettant l’accent sur la croissance régionale et sur les types des externalités. La concentration spatiale commence à s’accroitre dans un premier temps lors du décollage économique et social (effet de l’industrialisation) et se réduira par la suite.

Bien que le Maroc ait connu une croissance relativement forte ces dernières années, les déséquilibres entre les régions du royaume s’aggravent et l’écart se creuse en matière de contribution à la production nationale, à la répartition du revenu national par tête et à l’accès aux services publics et sociaux ce qui aggrave l’exclusion et la marginalisation. L’examen des données statistiques officielles marocaines, repère clairement une aggravation des déséquilibres internes du pays, qui sont des facteurs potentiels de déstabilisation sociale, Cela entraîne aujourd’hui une politique différenciée d’aménagement du territoire visant à corriger ces déséquilibres. Les études réalisées montrent l’existence de fortes disparités, et un développement régional dû entre autre aux facteurs historiques (ville de Casablanca comme exemple). Nombreux sont les travaux qui ont traité et analysé la question des disparités entre les régions. En effet l’analyse des principaux cariables socioéconomiques dans les régions montre qu’il y de fortes et profondes inégalités qui touchent à la fois l’aspect économique et social : Densité et concentration de la population dans 4 régions (Casablanca, Souss Massa-Draa, Marrakech-Tensift Al Haouz, et Rabat-Salé-Zemmour-Zaer face à un Sud vide. Cette inégalité de la répartition des habitants s’explique par des causes historiques liées à la colonisation, aux conditions de vie comme le climat, l’eau, l’infrastructure, etc. Aux inégalités de la répartition démographique, s’ajoute une concentration socio-économique (les taux de chômage et d’analphabétisme, les conditions d’habitat et le niveau de revenus des ménages) tout au long du littoral atlantique, principalement la ville de Casablanca. Cette disparité signifie que dans les régions à faible mouvement économique (l’absence des entreprises, des usines qui peut être dû aux choix politique économique de l’état, mais aussi une quasi absence d’esprit entreprenariat et de création d’entreprises), on aura plus des personnes actives (plus de 15ans). L’analyse des inscrits au programme d’alphabétisation nous permettra de construire des idées sur les efforts des organismes prestataires sur celle-ci, notamment, les ONG, les operateurs publics et du département de l’éducation nationale et quelques entreprises. La région Souss Massa-Draa occupe le premier rang avec un nombre de 112226 de la totalité des bénéficiaires. Et dans les régions Chaouia-Ouardigha et Fes-Boulemane, le nombre des bénéficiaires sont plus bas par rapport aux autres régions du royaume avec des effectives respectivement 28080 et 28072. Il faut noter que le Maroc a gagné 10, 5 point en matière d’alphabétisation pendant dix ans. Cette progression se traduit par les efforts et la rigueur qui commencent à marquer les comportements des décideurs en matière de généralisation des programmes d’alphabétisation. la répartition des médecins, dans notre pays, n’est pas équitable, et cela nous explique la faible productivité des prestations sanitaires présentées par les hôpitaux dans certaines régions qui ont un nombre de médecins très limité, soit dans le secteur public ou privé, comme les régions Fes-Boulemane, Chaouia-Ouardigha, les trois régions du SUD, et Tadla-Azilal sachant que leurs parts des médecins dans la totalité sont, respectivement, 28072, 28080, 40041 et 39258. Par contre, une forte concentration de l’offre sanitaire marquée au niveau des régions de Souss Massa-Draa Oriental, Tanger-Tetouan, Meknes-Tafilalet. Celles-ci s’accaparent, en effet, 112226, 67196, 60861, et 57728, de l’ensemble des médecins, en 2011. Ces mêmes données analysées par habitant révèlent que les régions de Rabat-Salé-Zemmour-Zaer, du Grand-Casablanca et de Fès-Boulemane où la couverture est bien meilleure que la moyenne nationale (un médecin pour 1633 habitants). En effet, c’est la région de Rabat-Salé-Zemmour-Zaer (avec un médecin pour 662 habitants) qui se positionne au premier rang. Par contre la région de Taza-Al Hoceima–Taounate et celle du Sud qui ont la plus faible couverture ; un médecin pour 4.046 habitants et un médecin pour 3.822 habitants respectivement. On peut dire donc que les habitants de la zone nord sont mieux servis en matière d’accès aux prestations des hôpitaux

Traduction(s) Arabe عدم المساواة